Hako Hakson : une écriture d'une très grande liberté !
Chaque fois que l'occasion m'est donnée de parler de la scène artistique camerounaise, j'avoue mon ignorance à en parler avec précision. Je constate avec étonnement son dynamisme dans les forums internationaux (biennales, foires, grandes expositions...). Jamais la présence des artistes camerounais n’a été aussi importante et régulière.
Au risque de considérer le travail d’un expert, qui s’aventurerait dans l’analyse, comme bâclé ou incomplet, évoquer le nom de Hako Hankson comme l’un des principaux acteurs de cette scène s’impose. Depuis plus d'une dizaine d'années Hako Hakson parle avec une écriture qui lui est propre et une très grande liberté, de son rapport à l'urbanité.
Fils de notable d'une chefferie de l'Ouest du Cameroun, il évoque sans cesse dans sa peinture, la difficulté à s'adapter aux conditions de vie dans nos cités chaotiques et la manière dont cette confrontation fait naitre un nouveau langage, une nouvelle culture urbaine. Il évoque avec humour par l'utilisation des symboles et de signes la dure réalité de se confronter aux exigences du quotidien dans les villes en continuant à garder ses racines rurales. Pour paraphraser le plasticien Koko Komegne, Hako Hakson se préoccupe du problème des "paysans urbains". Voici ce qui caractérise cet artiste dont le travail est en perpétuel mouvement pour le bonheur de la création artistique au Cameroun.
Joël Mpah Dooh