AJARB Bernard : artiste contemporain camerounais

Accorde une interview à Artevents après sa dernière exposition : « jeunes regards urbains II » qui s’est tenu du 28 mars au 02 mai 2015 à l’espace d’art contemporain doual’art.

Il nous parle de son entrée dans les arts plastiques et ses ambitions dans les mois à venir.

Artevents : Ajarb en quelques mots

Ajarb B. : Je suis AJARB ATTEKWA Bernard, originaire de Kumba au Sud-ouest du Cameroun, artiste contemporain et je suis dans l’art depuis 2001.

Artevents : Quelles formations avez-vous suivi ?

Ajarb B. : Pour commencer j’étais déjà bon dessinateur lors de mes études primaires, de cette prédisposition, j’ai toujours été attiré par les portraits des sérigraphes que je voyais sur le parcours qui allait de notre domicile familial à mon établissement scolaire. A force d’admirer ces travaux, je me mis à essayer d’en faire autant sur des morceaux de contreplaqués avec de la peinture email qui est conditionnée dans des petites boites de 100 g. Mais mon cœur n’était pas satisfait des résultats que j’obtenais. C’est ainsi qu’en 2007, je me rendu au BC art où je fis la rencontre du « maître » Etienne Maurice qui m’enseigna des notions de dessin et de peintures durant 2 années. Et en 2009 je me mis à faire des recherches sur les arts plastiques dans mon atelier et des rencontres d’échanges avec les autres artistes de ma génération.

Artevents : Comment avez pris la décision de devenir artiste peintre ?

Ajarb B. : Je pense cette décision était inscrite en moi depuis ma petite enfance. Car de l’attirance que j’éprouvais envers les têtes peintes qui décoraient les salons de coiffures de ma ville est la même que j’avais ressenti devant les toiles de l’artiste HANKO HANSON lors d’une de ces expositions au CCF en 2001 (CCF aujourd’hui s’appelle l’IFC). C’est cette même force qui me tient les tripes jusqu’à ce jour et me pousse vers l’avant.

Artevents : En quelle année avez-vous participé à votre première exposition ?

Ajarb B. : Une date inoubliable. C’était en 2007 lors de la journée de la femme. Je posais pour la première fois mon travail dans un espace public : à la Délégation de la Culture du Littoral.

Artevents : 2007 à 2015 beaucoup de choses se sont passées. Quel parcours avez-vous suivi pour arriver à doual’art ?

Ajarb B. : En 2009 je participe à une exposition collection chez l’artiste plasticien MBOKO Lagriffe. A l’époque il organisait vers la fin de chaque année « Le Barbecue expo » où étaient conviés tous les artistes de la ville de douala et d’ailleurs. A la fin de cette année je me mis à la quête d’une écriture qui pourrait mieux exprimer ma perception des choses sur les questions d’aujourd’hui.

En 2012, mes amis et moi exposèrent nos œuvres à l’espace Créateur à Akwa. L’expo s’intitulait « Fast Market ». Les différents artistes exposant étaient : MADIBA, NGA’A daybor, Franco NDIBA, WANSI Raoul, Ajarb B. et bien d’autres. L’artiste plasticien Hervé YANGUEN visita l’expo, remarqua mes travaux et me dit : « petit frère tu as quelque chose de plus que tes amis dans ton travail ; mais tu es encore loin du discours de l’art contemporain. Invite dans ton atelier et on en discutera si cela ne te gène pas ». C’est ainsi que H. Yanguen visita mon espace de travail et se mis à me coacher. Je me mis à travailler dans cette nouvelle orientation avec un seul objectif faire avancer mon travail pour qu’il aille plus loin.

Et en 2015 j’ai vu mes travaux sélectionner pour Participer à une exposition collective à la « cathédrale de l’art contemporain » : c'est-à-dire à doual’art.

Artevents : Quel sentiment vous anime-t-il aujourd’hui comme vos toiles sont consacrées dans l’univers de l’art contemporain ?

Ajarb B. : Je suis beaucoup fiert de moi car j’ai dû passer par plusieurs heures de travaux acharnés pour atteindre ce résultat. Je tiens particulièrement à remercier Hervé YANGUEN qui sans son aide je serai surement encore entrain de tourner dans mon atelier actuellement.

Artevents : Quelles perspectives après « jeunes regards urbains II » ?

Ajarb B. : J’aimerais maintenant monter un projet d’exposition individuelle. Ça sera un très grand défi pour moi pour cette fin d’année 2015. Et pour les années suivantes je vous promets des choses à voir…

Nlend Emile Donna